Changer de monde

Aujourd'hui plus que jamais, une prise de conscience collective est nécessaire: notre monde ne fonctionne plus. Nous détruisons nos ressources, notre environnement, nous laissons 10 % de la planète mourir de faim tandis que nous nous goinfrons et gaspillons chaque jour des tonnes de nourriture, nous nous entretuons au nom de Dieu, nous portons et laissons au pouvoir des personnes qui violent les lois qu’elles nous imposent. Les individus, les organisations à qui nous confions notre vie, notre santé, notre bien-être, nous ont trahis !! Il est temps d’en prendre conscience et de réagir vraiment !
Les temps que nous vivons doivent nous amener à une profonde réflexion sur nous-même et le monde dans lequel nous évoluons, et non à juste changer de président de la République ou faire renaître la gloire de la France, choses qui ne résoudront en rien les problèmes auxquels la société humaine est confrontée depuis de nombreuses années. Changer les hommes politiques, tous aussi intéressés que corrompus, ne sera même pas une mesurette, mais la continuation d’un processus inéluctable de soumission et d’abêtissement des masses depuis plus de 30 ans avec l’arrivée de la junk food et la télé-réalité.
Il est impérieux de prendre conscience du déclin de notre civilisation et de la nécessité d’en changer les fondements même. La religion au sens large apparaît comme la source de la folie des différentes civilisations. Elle a posé les fondements de notre monde: un monde qui juge et qui punit, à l’image du Dieu de l’Ancien Testament. Ce Dieu, de toute évidence inventé par des hommes avides de pouvoir et psychologiquement dérangés, a complètement faussé le rapport de l’humain à la divinité à laquelle il est de fait perpétuellement soumis, mais aussi à son corps, à sa réalité biologique, ainsi qu’aux plaisirs qui en relèvent, au travers d’une culpabilisation permanente. Ce Dieu qui nous aurait créés à son image, et donné un corps et un libre arbitre, nous punirait si nous les utilisons? Cela n’a aucun sens, et pourtant les hommes se sont soumis à ce principe depuis des millénaires...
Il est absolument nécessaire de mettre fin à ce monde qui juge et punit sur le modèle de l’Ancien Testament. La religion est avant tout quelque chose qui sépare, qui n’appréhende la réalité que d’un seul point de vue, opposant le bien et le mal. Or, c’est de spiritualité et d’unité dont le monde a besoin : ce que les religions ont appelé Dieu est Tout ce qui existe. C’est ce qu’enseigne la tradition initiatique : Un est dans Tout, Tout est dans Un. Alors pourquoi ce Tout se jugerait-il ou se punirait-il d’être lui-même ?
Tout ce qui constitue aujourd’hui les interdits religieux, sociétaux et judiciaires (mensonge, vol, meurtres, viols…) relève de la plus haute hypocrisie car l’Homme s’en nourrit en permanence et les donne en exemple à sa jeunesse au travers des films, des séries, des livres. En réalité, l’Homme est un animal domestique qui se donne l’illusion de maîtriser ses instincts car la religion l’a contraint à renier sa nature profonde par la menace de la sanction. C’est ce qui le rend fou. Cela ne signifie pas qu’il faut laisser libre court à tous nos instincts, mais il faut commencer par accepter cette nature profonde qui est le fruit et l’héritage de notre évolution. L’Homme doit accepter sa véritable nature et le plus important, il doit changer son rapport au corps et à la sexualité. Il doit se libérer de toutes les conventions moralisatrices et castratrices du Surmoi (« ça ne se fait pas, ça ne se dit pas » …) par une éducation nouvelle et spirituelle.
Cela nous amène à revoir l’école et ce qu’on y enseigne : est-il vraiment utile de torturer mentalement nos enfants pendant 15 ans de scolarité pour leur faire apprendre des choses inutiles, dont ils se fichent, et qui ne le serviront que bien peu dans leur vie ? Il vaudrait mieux leur apprendre à réfléchir, ce que les élites actuelles considèrent comme dangereux, à développer leur discernement et leur sens pratique - la vraie intelligence - et à analyser l’histoire afin d’en tirer de réels enseignements pour le futur.
A mon sens, ce que nous devons enseigner en priorité à nos enfants, c’est qu’ils font partie d’un Tout, d’un écosystème, au même titre que nos cellules font partie de notre organisme. Il faut leur faire découvrir leurs potentiels psychiques, le monde subtil, afin qu’ils aient une vision complète du monde dans lequel ils sont nés, et non une image tronquée, réduite à la seule matière ou aux découvertes validées par la science.
L’éducation doit permettre ainsi à chacun d’être vraiment libre. Les conditions actuelles de notre liberté se dégradent avec les années et la pensée unique. Elles sont mises sous clé depuis le début de la pandémie de COVID.
C’est une liberté réelle qui doit être mise en œuvre, et non une liberté conditionnelle encadrée par des lois innombrables. Certes, un cadre commun doit être mis en œuvre, afin que chacun puisse s’épanouir, mais il ne doit pas être punitif. Si en amont une éducation responsabilisante est donnée, les interdits et les sanctions ne seront plus utiles.
La liberté réelle consiste à laisser chacun disposer librement de son être et de son temps. C’est pourquoi le travail, qui est une des premières punitions de Dieu à Adam et Eve, ne doit plus être obligatoire pour vivre. Aujourd’hui, les avancées technologiques, et nous l’avons vu lors des premiers confinements, permettent de faire tourner le monde quasiment sans personne physique. Il est donc temps de libérer les gens de cette contrainte. Il reviendra alors aux Etats de verser un revenu universel substantiel à chacun des habitants. Les personnes qui veulent travailler pour gagner plus pourront le faire, mais sans avoir le sentiment d’être lésées par celles qui feront le choix de ne pas travailler, car il n’y aura ni impôts ni cotisations sociales sur ces revenus. Tout sera pris en charge par les Etats qui créeront autant de monnaie qu’ils le souhaitent, l’argent n’existant pas, rappelons-le. Cela signifie la fin de l’économie de spéculation, de la bourse… de tout ce qui permet à une minorité de s’enrichir sur le dos des autres.
La véritable liberté signifie aussi la fin de la propriété. La terre et ses ressources appartiennent à tous. Il faudra aborder différemment la notion de territoires qui seront « prêtés » à leurs occupants sans qu’ils en soient les propriétaires exclusifs. Ainsi, chacun sera réellement libre de circuler sur la planète et de s'installer où il veut sans les paperasseries actuelles. L’idéal est que les pays soient des régions, régies par un gouvernement mondial qui subvienne aux besoins de tous.
Alors, c’est bien beau et très idéaliste tout ça me direz-vous, et vous avez raison. Surtout, vous vous demandez comment on peut arriver à un tel changement de paradigme, à faire basculer les consciences de milliards d’humains. La réponse est simple: par le travail spirituel. C’est grâce à un profond travail spirituel et à une nouvelle éducation que l’humanité pourra évoluer vers une nouvelle conscience.
En attendant qu’une telle révolution ait lieu, vous pouvez être les pionniers de cette démarche. En rejoignant notre école, vous découvrirez une nouvelle manière d’appréhender le monde. Vous ferez l‘expérience de la réalité du monde et des êtres spirituels. Vous ne croirez plus, vous saurez ! Vous mènerez un profond travail intérieur qui vous permettra de retrouver votre intégrité, la personne que vous êtes réellement, libérée de la domestication millénaire de l’Homme. Vous libérerez progressivement votre lumière intérieure, et vous la diffuserez autour de vous, telle une contagion positive à l’image de la caverne de Platon : il ne s’agit uniquement de découvrir la lumière et de la garder pour soi. Il faut la porter en soi et autour de soi afin d’y amener ses semblables.
Tout n’est qu’une question de choix : choix de qui vous voulez être, choix de l’Homme face à son avenir. Pour impulser une nouvelle dynamique, il est nécessaire que nous soyons suffisamment nombreux pour constituer une masse critique et arriver au phénomène du centième singe, premier pas d’une Humanité qui découvrira la véritable conscience: l’Amour.
Raphaël Daran